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Newsroom - A lire, à voir, à écouter - 12/10/2020

    Citation du jour

    « Le plan de relance, il est finalement conçu avec des contreparties presque inhérentes. »

    Geoffroy Roux de Bézieux, sur France Inter (10/10).

     

    Impôts de production : une place à part

    « La baisse des impôts de production, qui était une demande récurrente du Medef, sera au centre des débats lors de la discussion du budget 2021 qui s’ouvre en séance à l’Assemblée, » souligne La Croix. Selon le quotidien, si « le but est de favoriser les PME et le secteur industriel », la baisse des impôts de production occupe en effet « une place à part », notamment parce qu’il s’agit « d’une nouvelle baisse d’impôt accordée aux entreprises sans contrepartie, alors même que les bienfaits des précédentes mesures du même type, notamment le CICE, font toujours débat ».

    Mais si l’instrument choisi « divise les experts », l’article estime que la baisse des impôts de production « répond en tout cas à une revendication du Medef qui, ces dernières années, avait recentré ses critiques sur les impôts de production, y voyant un instrument clé pour relancer la compétitivité du pays ». Le quotidien conclut que « le sujet s’est progressivement imposé dans le débat, trouvant l’oreille des gouvernements successifs, jusqu’à ce que la crise vienne mettre la question du déficit entre parenthèses, permettant le passage à l’acte ».

    Dans ce contexte, la question des contreparties est reprise par plusieurs rédactions, notamment Le Monde, qui parle de budget de crise « historique » et qui estime que « l’absence de contreparties et la justice fiscale risquent d’animer l’Hémicycle ». Pour sa part, Libération titre : « gâtées par le gouvernement, les entreprises prises à contreparties ». Selon le quotidien, « de plus en plus de voix s’élèvent, y compris au sein de la majorité, pour exiger des engagements de la part des patrons en échange des nouvelles baisses d’impôts ». L’article qualifie notamment la baisse des impôts de production de « nouveau "cadeau" à des entreprises qui auront d’ici à la fin du quinquennat – à condition que l’exécutif s’arrête là dans sa gentillesse – profité de plus de 33 milliards d’euros en baisses de prélèvements obligatoires ».

     

    Faillites : l’autre deuxième vague

    Dans une tribune pour L'Opinion, David Lisnard revient sur la fermeture annoncée de l’usine Bridgestone à Béthune, qui est selon lui « le symbole d’une faillite nationale » et « le symbole de la faillite de l’Etat en matière de politique industrielle depuis des décennies ». Le Vice-Président de l’Association des Maires de France (AMF) défend que « si la question de la participation de l’Etat dans certains secteurs stratégiques pour la souveraineté du pays peut se poser, il n’est ici pas question de cela mais des mauvais choix effectués par nos gouvernements successifs qui s’empressent de répondre à chaque problème par un traitement social qui coûte cher, ne résout rien et alimente la spirale délétère de la perte de responsabilité privée et de la hausse de la dépendance publique, source de surfiscalité, de surendettement et de dégradation de la compétitivité du pays ».

    Dans l’éditorial des Echos, Arnaud Le Gal estime pour sa part que « les défaillances d’entreprises sont en train de monter en flèche ». Parlant de « l’autre deuxième vague », le rédacteur en chef des Echos soutient que, « avec le retour au régime normal, il était presque mécanique que les plus fragiles se fracassent contre le mur des réalités à partir de ce début octobre ». Pour autant, il note que « la relative bonne nouvelle pour cette crise dans la crise est que l’écosystème autour des TPE et PME se tient prêt ». Encore faut-il qu’ils osent se faire aider, « avant qu’il ne soit trop tard… »

     

    Chômage : le choix de l’économie

    Dans une chronique pour Les Echos, Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation iFRAP, soutient que « les pauvres ont plus besoin des riches que de l’Etat », certifiant que « la vague du chômage qui arrive sur nous peut encore être réduite en faisant le choix de l’économie ». Selon elle, « le premier outil de lutte contre la pauvreté c’est l’emploi, l’emploi, l’emploi », ajoutant que « pour créer des emplois, il faut des investissements dans des entreprises en France, des entreprises qui réussissent, et donc… versent des dividendes à leurs actionnaires ». La tribune se conclut en affirmant que « nous avons besoin d’investisseurs dans les entreprises, d’emplois et de dividendes, c’est comme cela que l’on combat la pauvreté ».