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Plan de relance / Assurance-chômage / Télétravail

    Citation du jour

    « Nous allons être extrêmement vigilants car nous craignons que l’argent mis sur la table ne soit en réalité pas totalement utilisé. »

    Geoffroy Roux de Bézieux, dans Les Echos.

     

    Plan de relance : déjà plein de conditionnalités

    Les Echos publie une interview de Geoffroy Roux de Bézieux dans laquelle le président du Medef soutient que « les mesures en faveur des secteurs touchés par le tour de vis sanitaire de la semaine dernière sont insuffisantes ». Par ailleurs, « s’il salue les principaux axes du plan de relance, le président du Medef s’inquiète des nombreuses conditions posées par Bercy pour les aides publiques à l’investissement ».

    Au sujet des contreparties, Geoffroy Roux de Bézieux soutient que « ce plan de relance est déjà plein de conditionnalités ». Sur la ponction de 1,3 milliard sur Action Logement par l’Etat, le président du Medef le déplore : « c’est malheureusement une habitude et c’est scandaleux, cet argent ne lui appartient pas ».

    Sur France Info, Geoffroy Roux de Bézieux est revenu sur ces nombreux points, ainsi que sur la réforme de l'Assurance-chômage, dont « les principaux principes sont bons », sur la 5G, où le débat « est quand même un peu hystérisé », sur l’ouverture de la phase de négociation sur le télétravail, qui « ne vise pas à donner un accord normatif pour toutes les entreprises », et sur le congé paternité, « qui va dans le sens de l'enfant et de l'égalité homme/femme ».

     

    Assurance-chômage : le dossier épineux revient sur la table

    Le dossier « épineux » de la réforme de l'assurance-chômage « revient sur la table », titre pour La Croix, qui soulève que, « dans ce contexte de crise économique et de hausse de chômage, les organisations syndicales craignent que la réforme ne défavorise les plus précaires ». Quatre points seront « au cœur de la concertation », estime le quotidien : l'ouverture des droits aux indemnités chômage, la dégressivité des indemnisations pour les hauts revenus, le calcul du montant du salaire journalier de référence (SJR), et enfin, « le principe de "bonus-malus" sur les cotisations sociales de certaines entreprises ».

    « Elle est de retour », titre pour sa part CNEWS, qui estime que « la refonte de l'assurance-chômage se heurte à la crise actuelle ». Pour Le Monde, l’un des principaux enjeux de la rencontre est de savoir si la réforme de l’assurance-chômage va être « vidée de sa substance » ou simplement « retouchée à la marge ». Le quotidien souligne notamment que « les organisations patronales vont exprimer, à nouveau, leur hostilité au bonus-malus, avec d’autant plus de vigueur que celui-ci s’applique à des activités dont certaines ont été durement touchées par la récession ».

     

    Télétravail : le glas du salariat ?

    « Le télétravail va-t-il sonner le glas du salariat ? » interroge Jean-Pierre Robin dans Le Figaro, constatant que « le recours massif et contraint au travail à domicile imposé par le Covid-19 s’inscrit dans une tendance de fond vers plus d’autonomie ». Alors que « notre pays se situe au 7e rang dans l’Union européenne avec 15,7% de travailleurs qui y ont recours occasionnellement », le journaliste estime que, « paradoxalement, les négociations sur le télétravail que les partenaires sociaux ont décidé d’ouvrir se feront à fronts renversés ». En effet, « les salariés sont demandeurs, car ils y voient une liberté supplémentaire, mais les syndicats veulent encadrer le plus possible le dispositif et, soucieuses de surveiller leurs ouailles, les entreprises sont plus réticentes et le Medef entend préserver le maximum de souplesse ».

    Mais pour Jean-Pierre Robin, au-delà de ces affrontements, « une question fondamentale se pose » : Le retour au travail à domicile « va-t-il rebattre les cartes ? ». Selon lui, en tout cas, « le droit du travail qui a sanctifié le salariat il n’y a guère plus de cent ans est condamné à faire son aggiornamento ».